Une alimentation qui pousse sur notre territoire ?
Si on se pose cette question aujourd’hui, c’est bien parce que la distance entre le lieu de production et l’assiette s’est considérablement allongée.
Pourtant, cette proximité est :
> un gage de saisonnalité, de fraicheur, d’économie d’énergie ;
> un gage de santé lorsqu’il s’agit de produits biologiques , à cuisiner, donc coupant court, si l’on peut dire, à l’alimentation transformée, conservée et additionnée de différents ingrédients qui passent inaperçus ;
> un gage environnemental, avec moins de gaspillage dans les circuits courts ;
> et aussi de fiabilité, pour le consommateur qui peut s’informer sur la ferme, et pour l’agriculteur qui conserve la valeur ajoutée de ses produits, puisqu’il maitrise ses débouchés et ses prix de vente.
Bien sûr, certaines productions et types d’exploitations agricoles s’y prêtent plus que d’autres. L’orientation agro-industrielle de notre région explique le caractère limité des circuits courts de proximité.
Le développement des circuits-courts de proximité
Les circuits courts ont cependant le vent en poupe: des circuits historiques comme la vente à la ferme ou le marché, aux formes plus récentes comme les AMAP, les paniers des jardins d’insertion, les distributeurs dans les fermes ou encore la valorisation patrimoniale des produits.
Le levier de l’approvisionnement local et biologique des restaurations collectives pourrait amplifier les volumes en circuits courts. Cela suppose de nouveaux partenariats et concordance de l’offre et demande locale. Des déclics comme le programme un Fruit pour la Récré peuvent aussi faciliter ce rapprochement entre producteur et des établissements scolaires.
Une évolution attendue
On voit bien qu’aujourd’hui les intérêts pour ce rapprochement sont partagés tant par les agriculteurs que par la société. Les politiques publiques envoient des messages dans le même sens. L’évolution reste lente, chacun y a son rôle à jouer en:
> changeant ses habitudes d’achat (préférence pour des produits de saison, goût pour la rencontre avec ceux qui nous nourrissent...),
> changeant de modèle de commercialisation, voire de production ( produits accessibles aux habitants , lien avec les collectivités de son territoire...).
Le système actuel nous montre ses limites, à nous d’encourager des initiatives concrètes sur notre territoire.
De nombreux exemples montrent qu’il est possible, en activant le changement d’un côté ou de l’autre, de recréer ce lien de bon sens.
A vous de jouer !
Pour aller plus loin :
Fédération des AMAP de Picardie : http://www.amap-picardie.org/
Agriculture Biologique en Picardie : http://www.bio-picardie.com/
Parc Naturel Régional Oise - Pays de France : http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/
Terroirs de Picardie : http://terroirsdepicardie.com/
Et quelques fermes...
Aux Jardins de Sacy : http://www.auxjardinsdesacy.fr/
Le Potager du Domaine d'Ansacq : http://www.potagerdansacq.fr/
L'arbre à poule : www.larbreapoule.com
et bien d'autres...
Crédits photos : Echanges pour une Terre Solidaire